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Centre pour l'information et la documentation chrétiennes
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DieuNaimePasPapaDieu n'aime pas papa est une bande dessinée qui interpelle tout de suite avec ce titre intriguant. En quelques mots, voici la trame: Tao, petit garçon de 8 ans, vit seul avec sa mère, qui s'est séparée de son père pour une raison inconnue du lecteur, mais qu'il ne va pas tarder à comprendre.

Très rapidement, on se rend compte que la théologie est l'acteur central de la BD et qui relie tous les protagognistes. La mère du garçon, qui souffre de la séparation d'avec son mari, est très croyante et pratiquante, presque jusqu'à la caricature. Le petit garçon, préoccupé par l'absence de son père, se pose des questions théologiques et décide d'illustrer des récits de la Bible, qu'il a déjà lue et relue. Entre deux, nous avons la figure intéressante et apaisante d'un prêtre qui est porteur d'un vrai message de miséricorde. C'est suffisamment inhabituel pour être souligné, ce d'autant plus que la BD est publiée chez Delcourt, qui est très loin d'être une maison d'édition chrétienne!

Nous avons donc deux niveaux d'illustrations dans la BD : la trame principale, d'une part, avec en sus les dessins d'enfants du petit Tao qui raconte des récits de la Bible à sa manière - de façon humoristique mais sans être irréverencieux, cela doit être souligné.

La BD, destinée aux ados et aux adultes, se lit d'une traite et pose de bonnes pistes théologiques - voir la notice dans notre catalogue. C'est aussi une bien belle manière de clore le jubilé de la miséricorde proclamé par le pape François!

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

AuDela DupratStupéfiant! Difficile de qualifier autrement le projet de Guillaume Duprat, qui a publié un véritable inventaire à la Prévert des représentations de l'au-delà provenant des traditions religieuses à travers le monde entier.

Ce (beau) livre, sobrement intitulé L'autre monde : une histoire illustrée de l'au-delà indique clairement quel est le projet de l'auteur : visualiser et rendre compte de la représentation de la vie après la mort d'après un large panel des traditions religieuses et/ou culturelles d'un grand nombre de civilisations. Certainement par souci d'équité, chaque tradition est représentée sur deux pages, peu importe qu'il s'agisse d'une religion très connue comme l'islam, ou absolument inconnue du grand public, comme celle du groupe ethnique des Kédang en Indonésie. Au dela exempleComme vous pouvez le constater sur la photographie ci-contre qui vous montre le contenu du livre, la page de gauche contient un croquis avec des légendes explicatives alors que la page de droite est une illustration poétique, toute en couleurs, de la représentation du monde qui fait l'objet du commentaire.

Cela dit, le lecteur pourrait évidemment s'interroger sur la crédibilité de l'auteur et de la pertinence des informations provenant de son livre. Il est vrai que l'auteur, qui n'a pas de grandes références, semble n'être "qu'un" anthropologue autodidacte, mais il n'en reste pas moins vrai qu'il est solidement documenté. D'ailleurs, à la fin du livre, Guillaume Duprat indique très précisément ses sources (qui sont tout à fait correctes en ce qui concerne le christianisme, par exemple), ce qui renforce la qualité de son travail.

Si vous êtes prêts à faire un voyage dans l'au-delà, le livre est dès à présent à votre disposition au CIDOC!

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

 

Lueurs et TremblementsLe manuscrit de Namur (Belgique) n'est pas très connu. Et pour cause : le Séminaire éponyme l'a toujours conservé précieusement dans ses murs. Presque jalousement, pourrait-on dire!

Fort heureusement, conscient de sa valeur, le Séminaire de Namur a mis en oeuvre une publication : Lueurs et tremblements : un commentaire de l'Apocalypse de Jean illustré par le Manuscrit de Namur (XIVe siècle) qui nous permet maintenant d'avoir un meilleur aperçu de ce qu'il faut bien considérer comme un chef d'oeuvre, d'ailleurs classé au patrimoine de Wallonie.

Mais pourquoi devrait-ce nous intéresser? Après tout, près de six cents kilomètres séparent Lausanne de Namur. La Wallonie, c'est loin! Eh bien, tout d'abord à cause de ses magnifiques illustrations enluminées, qui accompagnent le texte latin du livre de l'Apocalypse, et qui en font un des sommets en son genre, pardi! La reproduction sur la page de couverture ci-contre montre que nous ne sommes en effet pas loin de la bande dessinée...

Mais cela ne suffit pas : le CIDOC n'a pas la prétention de collectionner en priorité des beaux livres juste pour le plaisir (même si nous en détenons quelques uns). Alors pourquoi avoir fait l'acquisition de ce livre? C'est qu'il contient un excellent commentaire didactique de l'Apocalypse, parfaitement accessible et très agréable à consulter, et que nous devons à Joël Rochette, prêtre et docteur de théologie. En somme, l'utile et l'agréable se rejoignent dans ce livre remarquable.

Ces enluminures inspirantes sont dès à présent à votre disposition au CIDOC!

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

gentilpetitVers 1276, le philosophe Raymond Lulle - catholique, catalan et mystique - publie un conte intitulé Le livre du gentil et des trois sages. Le personnage que l'on nomme "Gentil" est un païen, inquiet à l'idée de mourir, qui se demande en quel Dieu croire. Et les trois sages représentent chacun l'une des trois religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. Ceux-ci vont donc présenter leur religion, chacun à leur tour, au Gentil. A la fin du récit, celui-ci devra faire un choix entre l'une des trois religions mais - et c'est intéressant - les trois sages refusent de connaître sa décision et s'en vont ensemble en devisant paisiblement!

La version du conte que nous détenons est traduite du catalan et a été adaptée pour les enfants, avec une double page d'explications destinées aux adultes sur le contexte qui a présidé à la création du conte - Raymond Lulle est en effet né sur l'île de Majorque à une époque durant laquelle le sol espagnol était arpenté par de nombreux juifs, chrétiens et musulmans.

Ce conte est donc un véritable plaidoyer pour la tolérance et le dialogue interreligieux. On a même de la peine à croire qu'il soit réellement vieux de 740 ans tant son contenu paraît actuel...Le livre  est donc dès à présent à votre disposition au CIDOC!

Robin Masur, Chef de service

hommetransperceOn le sait bien, le pape François ne manque pas une occasion pour souligner que l'Eglise catholique doit se recentrer sur sa doctrine sociale. C'est ainsi que l'option préférentielle des pauvres est redevenue un leitmotif.

Pour autant, sait-on vraiment de quoi on parle, lorsqu'on emploie le mot "pauvre"? Matthieu Villemot, prêtre du diocèse de Paris, nous propose, dans le livre Regarder l'homme transpercé : quelques grandes pauvretés urbaines, de revoir ce terme au travers de profils de pauvreté très différents, qui montrent à quel point sous un seul mot, quantité de situations très variées sont décrites: La personne très âgée, le grand malade, le sans-domicile fixe, le sans-papier, le prostitué...

Ce livre n'est pas vraiment un outil pratique de pastorale comme l'auteur lui-même l'indique. C'est plutôt un outil de réflexion à partir de la pratique de l'auteur, afin de prendre du recul par rapport au phénomène de la pauvreté. Le livre de Villemot, comme l'auteur le dit lui-même, ne permet pas d'améliorer d'un iota l'état de pauvreté mais permet de changer notre regard sur cette réalité : la pauvreté est un apprentissage pour ceux qui observent la pauvreté de l'extérieur, si l'on peut dire les choses ainsi.

Ce livre est dès à présent à votre disposition au CIDOC!

Robin Masur, Chef de service

TLuther Lanceur alerteoutes les Eglises réformées à travers le monde piaffent d'impatience à la perspective de l'année 2017 qui marquera les 500 ans des débuts de la Réforme, que l'on fait traditionnellement correspondre avec l'affichage des 95 thèses de Luther dans la cité germanique de Wittemberg, le 31 octobre 1517. En attendant, nous fêterons ces prochaines semaines la 499e année de cet événement.

Très modestement, au CIDOC, nous vous signalons tout d'abord une bande dessinée fort sympathique, qui provient de Hollande : Martin Luther, Lanceur d'alerte (voir la notice dans le catalogue). Elle commence tambour battant avec le voeu prononcé par le jeune Luther lorsqu'il fut surpris par un orage en rase campagne, et passe en revue les événements importants de sa vie jusqu'à sa mort en 1546. Agrémentée d'une chronologie, et d'une dramatis personae bien faite (malgré le nombre de personnages, le lecteur s'y retrouve sans difficulté), cette bande dessinée très colorée et d'un style alerte plaira tant aux enfants qu'aux adultes.

donboscoLutherPlus étonnant : les éditions Don Bosco, catholiques et allemandes, ont publié une histoire kamishibaï: Die Geschichte von Martin Luther! Les douze planches illustrées, très paisibles, et le texte, très simple, sont exempts de toute polémique théologique, et donnent l'image d'un Luther désirant par dessus tout faire partager sa découverte de l'amour que Dieu porte envers tout être humain. Le CIDOC en a acheté deux exemplaires munis d'une traduction en français (voir les notices ici et puis là).

Et...si vous passez dans nos locaux, vous pourrez également consulter la petite exposition que nous avons préparée sur la Réforme! Cool

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

kingstoneLes Comics (bandes dessinées américaines, du type de celles éditées par Marvel) sont désormais presque aussi familiers que les mangas, sur notre vieux continent.

C'est certainement pour cette raison que la Société biblique francophone de Suisse projette de publier l'intégralité de la Bible Kingstone qui est une adaptation de la Bible en format Comics. Les deux premiers volumes de la série, qui en compte 12 au total, ont déjà été publiés. Nous les avons achetés et ils sont désormais disponibles au CIDOC (voir les notices dans notre catalogue : ici pour le premier volume et là pour le deuxième).

Alors, qu'en penser? D'emblée, il faut bien avouer que cette adaptation de la Bible plaira avant tout à ceux qui apprécient le style Comics avec ce qu'il implique  : une mise en page très chargée, avec des cadres noirs, des cases très colorées et un dessin très travaillé, avec des personnages musculeux à souhait - détail amusant que nous signalions déjà dans une autre Bible en BD, ici - et une fascination évidente pour le spectaculaire et le merveilleux. Ce n'est pas pour rien que l'ange qui brandit une épée en feu soit pareillement mis en vedette dans la couverture du 1er volume, cela au détriment d'Adam, Eve et Noé!

Ne le cachons donc pas : il y a des éléments qui feront grincer des dents auprès de nos lecteurs qui n'auraient pas été biberonnés dans un fondamentalisme biblique à l'américaine. Notamment lorsque les auteurs tentent maladroitement d'expliquer l'expansion de toute l'humanité à partir d'un seul couple, en affirmant de façon très curieuse que la progéniture d'Adam et Eve disposait d'un patrimoine génétique parfait (?) Effrayé.

Tout est-il donc à jeter? Non! D'une part, toute adaptation en bande dessinée est une interprétation de la Bible et celle-ci ne cache pas son jeu, au contraire. Et d'autre part, le dessin, nerveux, dynamique et coloré reste extrêmement attrayant. Le lecteur crochera facilement au récit et en tournera les pages avec grand plaisir. En outre, le volume 1, qui raconte d'abord les récits des origines (Création du monde, Chute de l'homme et de la femme, Noé et le Déluge) se termine de façon surprenante avec le récit de Job. Or, il est rare que l'ensemble du livre de Job soit adapté en bande dessinée et la version de Kingstone, qui donne la part belle à la discussion entre Job et ses amis, est justement remarquable.

Bonne lecture!

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

SodomeCommençons avec une évidence qui frise la lapalissade : la Bible a tracé son sillon dans l'histoire des mentalités et l'histoire intellectuelle de l'Occident durant une vingtaine de siècles. Ainsi, de nombreux passages bibliques ont marqué les esprits, théologiquement et artistiquement (peinture, musique, littérature) et ont suscité une multitude d'interprétations enrichissantes.

Or, nous avons découvert une excellente collection, Graphè, publiée par l'Université d'Artois, qui met à notre disposition, année après année, des contributions de spécialistes qui proviennent de domaines forts différents et qui se réunissent tous ensemble pour dialoguer autour d'un passage biblique spécifique.

Toutes les contributions suivent peu ou prou le même ordre : d'abord une analyse exégétique du passage concerné, suivie d'une relecture par un Père de l'Eglise et éventuellement dans le judaïsme talmudique. Ensuite, on enchaîne avec une reprise interprétative du texte dans la littérature médiévale, puis de la Renaissance jusqu'à l'époque contemporaine, avec pour terminer des contributions dans les domaines de la peinture et de la musique.

Concrètement, nous retrouvons entre autres les thèmes suivants : Le Jardin d'Eden, La Destruction de Sodome, Les Noces de Cana, Ponce Pilate, La parabole du Fils Prodigue...Voir ici la liste complète des documents de cette collection qui sont disponibles au CIDOC.

Cette superbe collection remplit parfaitement sa fonction première : élargir l'intelligence du lecteur en lui dévoilant la richesse incomparable de l'histoire de l'interprétation de la Bible!

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

 

christ visagesEn milieu d'Eglise, en tous cas chez les réformés, le simple fait de dire "visage du Christ" évoque immédiatement un célèbre collage - que vous pouvez voir ci-contre - dans lequel des centaines de visages composent celui du Christ, et cette image apparaît en effet très régulièrement lors de célébrations où d'événements ecclésiaux (d'ailleurs nous avons au CIDOC un petit livre très intéressant qui reconstitue la genèse de cette création).

Mais ce n'est bien entendu qu'une fraction infinitésimale de toute la production artistique qui a tenté, depuis toujours, de dépeindre le Christ, que ce soit dans le champ de la foi ou avec d'autres intentions militantes, sur le plan politique, féministe, des minorités sexuelles, ou sociologique. Or justement, nous venons de découvrir un excellent livre de Nathalie Dietschy, qui est la version vulgarisée d'une thèse de doctorat, qui s'intitule "Le Christ au miroir de la photographie contemporaine" (voir la notice dans notre catalogue, ici).christ photographie contemporaine

C'est un livre excellent, très agréable à consulter, notamment parce que l'agencement entre texte et images est très équilibré, ce qui en rend la lecture vraiment confortable. Bien entendu, comme il s'agit d'art contemporain, on retrouvera beaucoup d'images surprenantes, et qui veulent bien entendu aussi choquer. Ainsi, on y découvre, entre autres, une représentation photographique du Dernier Repas du Christ uniquement composée de personnes trisomiques! Mais derrière ce qui peut relever du scandale, Nathalie Dietschy montre qu'il y a un message à penser et à méditer.

Robin Masur, Chef de service du CIDOC

Les larmes d Esther couvSous le pseudonyme de Robin, le dessinateur et scénariste Pascal Gindre commence à se faire un (pré)nom. Déjà auteur de l’excellente bande dessinée « Poverello » (2014) qui racontait de façon originale l’histoire de Saint François d’Assise, Robin récidive en nous amenant au plus près du Jésus du Nouveau Testament avec « Les larmes d’Esther ».

Le récit est largement fictif puisque le personnage principal, Esther, est une servante vivant en Palestine au 1er siècle qui a le malheur d’être injustement chassée par ses maîtres. Esther est contrainte de se réfugier chez une proxénète, et se retrouve ainsi reléguée au ban de la société. Entre temps, le maître de maison responsable des malheurs d’Esther est, lui, subitement frappé d’une forme de lèpre et se retrouve brutalement mis à l’écart.

Cette trame narrative permet à ces personnages rejetés de rencontrer Jésus, de recevoir une annonce de salut, d’expérimenter la guérison physique et de retrouver ainsi leurs vies restaurées. Dans un langage et un dessin qui se veulent délibérément anachroniques, Robin parvient à parler le langage de ses lecteurs et simultanément à transmettre le message de l’Evangile.

Vous pouvez dès à présent emprunter la bande dessinée « Les larmes d’Esther » dans la bibliothèque du CIDOC !
Robin Masur, Chef de service

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